ENFANCE CLANDESTINE

affiche enfance clandestineFilm de Benjamín Avila
(Drame – Argentine – 2013 – 1h50 – V.O.S.T.)
Avec: Ernesto Alterio, Natalia Oreiro, César Troncoso…

Argentine, 1979. Juan, 12 ans, et sa famille reviennent à Buenos Aires sous une fausse identité après des années d’exil. Les parents de Juan et son oncle Beto sont membres de l’organisation Montoneros, en lutte contre la junte militaire au pouvoir qui les traque sans relâche. Pour tous ses amis à l’école et pour Maria dont il est amoureux, Juan se prénomme Ernesto. Il ne doit pas l’oublier, le moindre écart peut être fatal à toute sa famille. C’est une histoire de militantisme, de clandestinité et d’amour. L’histoire d’une enfance clandestine.

« Ce film confirme deux choses. D’une part, la richesse, la densité et la bonne santé artistique du cinéma argentin, d’autre part, le trauma historique que furent les années de la dictature de Videla en Argentine, équivalent de ce que fut chez nous le régime de Vichy. Nul étonnement donc à ce que le cinéma de ce pays revienne si souvent sur cette période : Benjamín Avila le fait par un biais original, celui de l’enfance.  Nous sommes en 1979, et Juan, 12 ans, revient avec ses parents à Buenos Aires après des années d’exil. Situation a priori banale, sauf que les parents de Juan militent activement dans un réseau de résistance au régime militaire. Ainsi le quotidien d’une famille est-il chargé de tension à chaque minute. Les visites d’amis sont des réunions pour préparer une action, la maison sert de cache à des stocks de tracts ou d’armes, chaque coup de sonnette est potentiellement lourd de menace… Le film est construit depuis le point de vue de l’enfant, qui ne sait pas le quart de ce que ses parents et nous spectateurs savons. Il en résulte une forme de suspense et d’émotion très particulière, liés à la coexistence de la subjectivité de Juan et de la réalité du monde qui l’entoure et dont il n’a que vaguement conscience. Le danger est une latence permanente, mais malgré tout, la famille continue de vivre. Mais comment vivre normalement dans une société anormale ? Comment aimer et protéger ses enfants quand on vit dans la mire des fusils d’une junte ? Comment concilier la vie intime et le combat politique ? Questions éternelles, universelles, auxquelles ce beau film apporte non pas des réponses définitives et univoques, mais ses propres réponses, sans doute guidées par la mémoire autobiographique du réalisateur. »
Serge Kaganski – Les Inrocks

Ce film est précédé du court métrage:
CHIENNE D’HISTOIRE
Film de Serge Avédikian
(Animation – France – 2009 – 15’00 – sans dialogue)

Constantinople 1910. Trop de chiens errants dans les rues de la ville. Le gouvernement en place cherche le moyen de s’en débarrasser avant de décider de déporter 30 000 chiens sur une île déserte au large de la ville.

Vernoux (salle Louis Nodon)
samedi 17 août à 18h
dimanche 18 août à 17h
lundi 19 août à 21h

Lamastre (centre culturel)
mercredi 14 août à 21h
mardi 20 août à 21h

Chalencon (salle polyvalente)
dimanche 18 août à 20h30

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