THERESE DESQUEYROUX

20255135.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxFilm de Claude Miller
(Drame – France – 2012 – 1h50)
Avec: Audrey Tautou, Gilles Lellouche, Anaïs Demoustier, Catherine Arditi …

Dans les Landes, on arrange les mariages pour réunir les terrains et allier les familles. Thérèse Larroque devient Madame Desqueyroux ; mais cette jeune femme aux idées avant-gardistes ne respecte pas les conventions ancrées dans la région. Pour se libérer du destin qu’on lui impose, elle tentera tout pour vivre pleinement sa vie…Lorsqu’il s’est attaqué au chef-d’œuvre de François Mauriac, Claude Miller souffrait déjà du cancer qui l’a emporté, le 4 avril dernier. A aucun moment cependant, son film ne pâtit de cette ombre testamentaire. Pas plus qu’il n’a à rougir de la comparaison avec la fameuse adaptation signée Georges Franju, en 1962. Maîtrisée de bout en bout, cette Thérèse existe en propre. Du livre de Mauriac, Miller a conservé le cadre ambigu, les Landes à la fois solaires et austères de l’entre-deux-guerres. Il en a aussi respecté l’intrigue, en forme d’énigme : qu’est-ce qui, au juste, a conduit Thérèse Desqueyroux à empoisonner son mari ? Plutôt que d’asséner des réponses, le cinéaste rassemble un faisceau d’hypothèses – la peur de passer à côté de sa vie, le rejet du conformisme mortifère de la bourgeoisie provinciale, la révolte de la femme tapie derrière l’épouse -, sans pour autant ôter au geste de Thérèse tout son mystère. L’on retrouve dans cette manière discrète et équilibrée la signature de l’auteur de L’Effrontée. Soucieux, comme à son habitude, de ne pas perdre le spectateur, il a préféré, aux flash-back du roman original, une chronologie linéaire, ainsi qu’aimait à le faire un autre amateur de littérature, son maître François Truffaut. Fin portraitiste d’une féminité secrète et opiniâtre, Truffaut comparait les actrices à des vases, portant sur leurs épaules la fleur du récit. Aux yeux de son mari, Thérèse n’est que cela, actrice sans cesse assignée aux mêmes rôles, « vase sacré » voué à propager la lignée tout en faisant tapisserie. Il fallait bien le talent de Claude Miller et d’Audrey Tautou pour rappeler cette évidence : les vases ne sont jamais aussi beaux que lorsqu’ils déchirent, d’un éclat de porcelaine, la tapisserie.

Ce film est précédé du court métrage:
YULIA
Film de Antoine Arditti (Animation – France – 2009 – 05’52 »)

Subitement arrachée à ses journaux, Yulia, se retrouve parachutée dans une pièce sans issue avec cinq manettes fixées au mur. En les actionnant, elle déclenche une série d’événements absurdes qui la conduiront à trouver l’âme sœur.

Bande annonce

Séances

Vernoux (salle Louis Nodon)
samedi 02 février à 20h30
dimanche 03 février à 17h
lundi 04 février à 18h

Lamastre (centre culturel)
jeudi 31 janvier à 21h
vendredi 01 février à 18h
lundi 04 février à 10h30 (scolaires)

Chalencon (salle polyvalente)
dimanche 03 février à 20h30

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