KUBO ET L’ARMURE MAGIQUE

affiche-kuboFilm de Travis Knight
Animation – USA – 2016 – 1h42
Ciné Jeunesse – A partir de 10 ans

C’est sans doute le plus beau film d’animation de l’année.
Le Journal du Dimanche

Petit bijou d’animation, le dernier-né des studios Laika nous fait voyager dans un Japon médiéval fantasmé. Drôle, émouvant et visuellement captivant.
Les Fiches du Cinéma

La méthode reste artisanale, l’équipe de 400 personnes est venue à bout de 250 000 feuilles de papier, 40 000 paires de gants en latex et 111 000 aimants. Le tout pour un résultat magnifique, car le film immerge le spectateur dans des délices graphiques nipponnes, à coups d’idéogrammes, de dragons, ou de kimonos. Bluffant.
Le Parisien

SYNOPSIS

Kubo est un être aussi intelligent que généreux, qui gagne chichement sa vie en sa qualité de conteur, dans un village de bord de mer. Cette petite vie tranquille, ainsi que celle de ses compagnons Hosato, Hashi et Kamekichi va être bouleversée quand par erreur il invoque un démon du passé.

CRITIQUE

Kubo n’a plus de père, mais sa mère lui en parle tous les jours. Kubo veut prendre soin de sa mère et, pour ce faire, s’installe sur la grande place du village, attire à lui les foules en donnant vie à des personnages de papiers, narre des histoires contre quelques pièces ou quelques produits alimentaires. Mais son pouvoir magique dépasse notre jeune héros, et invoque, dans un élan cauchemardesque, l’esprit maléfique de son grand-père maternel, qui cherche, depuis des années, à se venger du pouvoir de son beau-fils. Seul moyen pour lui de se protéger de cet effroyable maléfice : retrouver l’armure magique de son père, qui fut jadis un grand samouraï. Flanqué d’un singe très prudent et d’un scarabée pour le moins téméraire, Kubo se lance dans un voyage initiatique aussi dangereux que magnifique.

Conte philosophique aux accents asiatiques, dans la lignée des grands films d’animation de Hayao Miyazaki, Kubo et l’armure magique réunit, avec une puissance poétique et féérique envoûtante, l’Esprit et la Matière en un ballet tragi-comique sur fond de récit épique. Sa guitare à la main, Kubo fait voler dans les airs de tous petits bouts de papiers qui s’assemblent pour former un grand navire ; sa musique donne la vie à des origamis, à des statuettes… ainsi le film célèbre-t-il le pouvoir de l’imagination, de la fiction, revendique son caractère essentiel dans la société et l’humanité (« Les gens ont besoin qu’on leur raconte des histoires » rappelle Fabrice Luchini dans le film Dans la maison, de François Ozon).
La Mémoire – au sens plein du terme – est également un concept omniprésent : Kubo a perdu ses parents, mais les souvenirs qu’il a d’eux l’accompagnent, le rendent plus fort et le portent dans sa quête de l’armure magique. La Mémoire et l’Imagination agissent en lui comme une formidable puissance d’agir. Fascinant.

Rarement le cinéma d’animation américain s’était autant éloigné de sa morale toute faite et bien-pensante, pour la faire basculer dans une dimension plus spirituelle et philosophique, plus humble et moins orgueilleuse. Depuis son premier coup de maître en 2009 avec Coraline, le Studio Laïka n’a cessé de nous étonner avec des créations en stop motion toujours plus originales et surprenantes
Si les plus petits ne parviendront pas à saisir les quelques réflexions complexes qui jalonnent Kubo et l’armure magique, ils seront ravis de vivre des aventures palpitantes en compagnie d’un petit garçon et d’un singe qui parle.

Arthur Champilou – A Voir A Lire

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