LES MONDES DE RALPH

affiche les mondes de ralphFilm de Rich Moore
(Animation – USA – 2012 – 1h41- V.F. – 3D)
Film tous publics, à partir de 3 ans

Des personnages de jeux vidéo qui mènent une vie autonome dès qu’on arrête de jouer avec eux: l’idée des Mondes de Ralph, nouvelle production Disney, est une déclinaison de celle de Toy Story, premier grand succès des studios Pixar. Mais que l’on se rassure, ce nouveau film n’est pas un ersatz de l’ancien. Au-delà de l’emprunt de départ, il propose un univers autonome, tout à fait neuf dans le paysage du cinéma d’animation et très réjouissant, tant sur le plan narratif qu’esthétique. L’univers, c’est celui des jeux d’arcades, ces jeux vidéo payants, insérés dans de grandes bornes, que l’on trouvait au cours des années 1980 et 1990 dans presque tous les bars et les galeries commerciales. Esthétiquement, il se traduit par un graphisme original séduisant, tout en couleurs primaires et en gros pixels. A quelques plans près, le film se déroule derrière les écrans des jeux, dans ce monde ignoré des humains où les personnages partagent leur temps entre leur travail – l’exécution des commandes des joueurs – et leur temps libre. Il est centré sur Ralph, un « méchant » dont la fonction consiste à démolir un immeuble de ses gros poings. Après quoi un petit maçon sympathique répare tous les dégâts et reçoit en retour les félicitations des habitants de l’immeuble. Ralph a un problème : son travail de méchant lui pourrit la vie. Alors que tous les personnages de son jeu se voient en dehors des heures de travail, font la fête, s’amusent, lui reste seul, malaimé, sans rien à faire de son temps libre que dormir. Il cherche une reconversion. Ralph veut des médailles, de la reconnaissance. Il veut être invité aux anniversaires. Construit comme une odyssée, le film suit sa quête, depuis une réunion de méchants anonymes où il expose son mal-être à ses homologues, jusqu’à une série d’incursions qu’il fait dans d’autres jeux d’arcades dans l’espoir de dégotter une médaille, et avec elle, espère-t-il, une vie meilleure. Rythmé, trépidant, drôle, en phase avec son époque tout en exploitant à fond la nostalgie des eighties, le film saute d’un jeu à l’autre en changeant chaque fois de rythme, de décors, de couleurs, de personnages… Il trouve son ton dans ces hiatus et dans son unité esthétique pixellisée. A mesure que les personnages s’égarent dans d’autres jeux que ceux auxquels ils sont rattachés, qu’ils se courent après, qu’ils se retrouvent, les univers s’hybrident dans une grande célébration de ce monde low-tech englouti. Wall-E n’est pas loin. Et Toy Story non plus, au fond. Comme dans ces chefs d’œuvres de l’ex-rebelle Pixar, la nostalgie de surface cache une mélancolie plus profonde, qui donne au film un supplément d’âme et fait naître une véritable émotion.

Bande annonce

Séances

Vernoux (salle Louis Nodon)
mercredi 02 janvier à 14h
vendredi 04 janvier à 16h
samedi 05 janvier à 15h & 18h
dimanche 06 janvier à 15h

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