MY SWEET PEPPER LAND

affiche My sweet pepper landFilm de Hiner Saleem
(Comédie dramatique / Western – France / Allemagne / Irak – 2014 – 1h35 – V.O.S.T.)
Avec: Golshifteh Farahani, Korkmaz Arslan, Suat Usta …

Au carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les trafics, Baran, officier de police fraîchement débarqué, va tenter de faire respecter la loi. Cet ancien combattant de l’indépendance kurde doit désormais lutter contre Aziz Aga, caïd local. Il fait la rencontre de Govend, l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu’insoumise…

« C’est un fait : le western est avant tout une question de territoire. Et il n’y a aucune raison pour qu’un désert paumé, bourré de rocailles, d’arbres faméliques et d’hommes à cheval, même s’il se situe aux confins du Kurdistan, ne fasse pas l’affaire. Il n’y a pas que le décor qui convoque ici tous les ingrédients du genre qu’on pouvait penser américain par nature. Le héros est un militaire, probablement héros de la lutte pour l’indépendance de son jeune pays, qui, à l’heure de déposer les armes, choisit la fonction de policier parce que manier un flingue est à peu près la seule chose qu’il sait faire. Les tracas bureaucratiques qui suivent sa révolution l’incitent à prendre la poudre d’escampette et obtenir une nomination dont personne ne veut, dans les territoires tribaux des montagnes, où il se convainc, comme Gary Cooper ou Kirk Douglas avant lui, qu’il faut y faire respecter la loi. Sa croisade prend souvent des allures burlesques, tant les seigneurs de guerre locaux découvrent avec stupéfaction et un léger agacement les interventions du nouveau shérif, pas maladroit une kalachnikov à la main. Mais, dans la plus pure tradition du genre, l’affaire prend une dimension passionnelle lorsqu’arrive dans le tableau une jeune institutrice belle comme le jour (Golshifteh Farahani, déjà vue dans Si tu meurs, je te tue, du même Hiner Saleem en 2010). C’est elle l’héroïne du film, combattante qui apporte les lumières au cœur de l’obscurantisme, mais fuyant elle-même une famille étouffante qui ne croit qu’aux vertus d’un mariage arrangé, avec au passage une scène hilarante et grinçante d’une armada de frères qui traversent le pays pour la soustraire à sa condition de femme libre. My Sweet Pepperland s’amuse de toutes les conventions, de tous les clichés, les contournant et se les appropriant, revisitant l’éternel mythe de la naissance d’une nation au cœur d’un territoire secret, ignoré ou presque par le cinéma. »
Bruno Icher – Libération

Ce film est précédé du court métrage:
PORTRAITS DE VOYAGE, PAKISTAN: LE BASANT
Film de Bastien Dubois
(Animation – France – 2013 – 3′)

Tous les ans à Lahore, le ciel se remplit de milliers de cerfs-volants de combat et les voisins s’affrontent depuis leur terrasse. Occasion rêvée pour toutes les dérives.

Vernoux (espace culturel Louis Nodon)
samedi 03 mai à 21h
dimanche 04 mai à 18h
lundi 05 mai à 20h30

Lamastre (centre culturel)
jeudi 01 mai à 20h30
vendredi 02 mai à 21h

Chalencon (salle polyvalente)
dimanche 04 mai à 20h30

Bande annonce

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