NO LAND’S SONG

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Film de Ayat Najafi
(Documentaire musical – France / Iran – 2016 – 1h31 – VOST)
Avec Sara Najafi, Parvin Namazi, Sayeh Sodeyfi
Printemps documentaire

SYNOPSIS

En Iran, depuis la révolution de 1979, les chanteuses ne sont plus autorisées à se produire en solo, tout au moins devant des hommes… Voulant rendre hommage aux grandes artistes des années 1920, Sara Najafi est déterminée à faire revivre la voix des femmes. Défiant la censure, elle veut organiser un concert pour des chanteuses solistes et rouvrir un pont culturel entre Paris et Téhéran. Elle invite Élise Caron, Jeanne Cherhal et Emel Mathouthi à venir rejoindre Parvin Namazi et Sayeh Sodeyfi dans leur combat. Durant deux ans et demi, Sara se voit opposer des refus, ses réunions régulières au ministère de la Culture mettant en lumière la logique et l’arbitraire du système. Mais jusqu’où aller trop loin ? La solidarité interculturelle et le pouvoir révolutionnaire de la musique triompheront-ils ? Thriller politique et voyage musical, No Land’s Song ne perd jamais de vue son véritable centre – la voix des femmes.

CRITIQUE

« Sara Najafi, soeur du réalisateur, souhaite organiser un concert de chanteuses solis­tes en Iran, pour lequel elle a convié les Françaises Jeanne Cherhal et Elise Caron et la Tunisienne Emel Mathlouthi. Son projet n’a rien d’une sinécure, hélas. Depuis la ­révolution de 1979, les femmes n’ont plus le droit de chanter seules sur scène sinon devant un public de femmes… Instructif et émouvant, le film raconte donc l’histoire d’une révolution aussi discrète qu’essentielle : ce qui s’y profile, en filigrane, c’est le triomphe de l’art face à l’ignorance. Le bannissement de la voix féminine révèle de tristes vérités, notamment la peur de l’émotion, ­synonyme, pour certains théologiens, d’émoi ou d’excitation et non d’élévation spirituelle… On découvre qu’avec l’interdiction du chant féminin tout un pan du répertoire musical persan, écrit sous d’autres cieux pour les femmes, est précipité dans l’oubli. Ce combat — la lutte contre l’oubli — a été porté, deux ans durant, par de telles héroïnes que leur succès, aussi petit soit-il, devient un signe d’espoir face à tant d’aveuglement. Lorsque Emel Mathlouthi chante, un vent de liberté souffle et sa seule présence devient un affront à tous les obscurantismes. Il faut absolument voir No land’s song qui, à mille lieues de nos sinistres télé-crochets, rappelle le potentiel subversif de l’art lyrique. Même si le concert tant redouté par les autorités n’aura concerné qu’une centaine de spectateurs, ce qu’exalte ce documentaire, c’est la victoire de la beauté contre les ténèbres. »
Pierre-Julien Marest – Télérama

SÉANCES


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