STEVE JOBS

affiche-steve-jobs

Film de Danny Boyle
(Biopic – USA – 2016 – 2h02 – VF & VOST)
Avec Michael Fassbender, Kate Winslet, Seth Rogen…
Prix du meilleur scénario – Golden Globes 2016

SYNOPSIS

Dans les coulisses, quelques instants avant le lancement de trois produits emblématiques ayant ponctué la carrière de Steve Jobs, du Macintosh en 1984 à l’iMac en 1998, le film nous entraîne dans les rouages de la révolution numérique pour dresser un portrait intime de l’homme de génie qui y a tenu une place centrale.

CRITIQUE

« Ce n’est pas une biographie hollywoodienne de plus, ce qui évite au film de verser dans l’hagiographie et l’académisme. Le génial scénariste Aaron Sorkin (il avait écrit The Social Network pour ­David Fincher) fait de Steve Jobs (le fondateur d’Apple, pour faire court, décédé en 2011) un de ces monstres fascinants et terribles comme le cinéma les aime, du Kane d’Orson Welles au roi du pétrole de There will be blood, de Paul Thomas Anderson. Sorkin, véritable concepteur du film (Danny Boyle, le réalisateur, n’est qu’un exécutant discret et doué), surprend Steve Jobs à trois moments clés de sa carrière, dans trois lieux symboliques de San Francisco : en 1984, au Flint Center, il y lance son Macintosh. En 1988, il y présente son NeXT, qui ne connaîtra pas un grand succès. En 1998, enfin, dans une salle de concert futuriste, le Davies Symphony Hall, il devient une légende en créant l’iMac. On dirait presque une pièce en trois actes. Mais du théâtre jamais théâtral. Tout bouge tout le temps : de la scène où Steve Jobs, épouvantable pinailleur, enquiquine tous ses collaborateurs, on file vers les coulisses où, protégé par une assistante fidèle, excédée et indestructible (Kate Winslet, magnifique), il affronte – ou plutôt il efface – tous les êtres qui pourraient lui inspirer un quelconque sentiment, une impardonnable faiblesse à ses yeux. En 1984, il rejette une femme, flanquée d’une gamine dont il refuse d’être le père. En 1998, un ex-collaborateur, Steve Wozniak, qui lui demande de rendre hommage aux ­techniciens de son ancienne boîte. Un superbe duel verbal oppose, alors, Jobs, muré dans son orgueil, et «Woz», dans son altruisme. « Tu sais qu’on peut être génial et généreux », lance-t-il à son ex-pote, qui connaît parfaitement le sens du premier adjectif, mais sûrement pas du second. Exaspéré, Woz finit par lâcher : « Tes projets valent mieux que toi, frérot ! », ce qui lui vaut cette réplique révélatrice : « Mais c’est le but, frérot ! »… Même si Danny Boyle et Aaron Sorkin ne résistent pas, au dernier moment, à humaniser le personnage, Steve Jobs reste jusqu’au bout un maléfique. Un égotiste. Un autolâtre effréné. Traumatisé à vie d’avoir été abandonné à sa naissance, sans doute, ce que le film évoque en passant, sans sombrer dans une psychanalyse de bazar. La grande idée, c’est d’avoir choisi Michael Fassbender pour incarner Steve Jobs. Ses grands sourires francs, son charisme, son côté sexy-sympa contribuent à faire ressortir la dualité du personnage, provoquant à la fois chez ceux qu’il ne cesse d’abaisser et de blesser une haine tenace et un dévouement indéfectible. Peut-on être simultanément un mec odieux et talentueux ? Oui. Et le trio Sorkin-Boyle-Fassbender nous le prouve. »
Pierre Murat – Télérama

SÉANCES

Vernoux (espace Louis Nodon)
sam. 05/03 – 21h – VF
dim. 06/03 – 20h30 – VOST
lun. 07/03 – 18h – VOST
Lamastre (centre multimédia)
sam. 05/03 – 21h – VF
mar. 08/03 – 20h30 – VOST

BANDE ANNONCE

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