Un nouveau chef-d’œuvre de Watanabe, où merveilleux et quotidien se subliment.
C’est fou, généreux, très drôle (idée géniale des petits animaux qui parlent à la lisière du film), et ça finit dans les larmes. Watanabe s’est totalement emparé de son sujet pour en faire un anime en liberté totale, brassant toutes les variations de l’animation sans jamais se paumer. Tout son métier est là.
Le mélange des genres ne nuit pas au film : on s’amuse vraiment de la liberté avec laquelle le cinéaste s’offre quelques digressions, s’attardant d’un trait relâché sur un personnage champion de concours de grimaces (désopilant), ou citant soudain un plan de Mon voisin Totoro, tout en abordant au passage des problèmes plus sérieux d’adolescents.
Synopsis
Nikuko est une mère célibataire bien en chair et fière de l’être, tout en désir et joie de vivre – un véritable outrage à la culture patriarcale japonaise ! Elle aime bien manger, plaisanter, et a un faible pour des hommes qui n’en valent pas toujours la peine. Après avoir ballotté sa fille Kikurin la moitié de sa vie, elle s’installe dans un petit village de pêcheurs et trouve un travail dans un restaurant traditionnel. Kikurin ne veut pas ressembler à sa mère et ses relations avec Nikuko ne sont pas toujours simples. Jusqu’au jour où ressurgit un secret du passé.