LES AMANTS PASSAGERS

affiche les amants passagersFilm de Pedro Almodóvar
(Comédie – Espagne – 2013 – 1h30 – V.O.S.T.)
Avec : Javier Cámara, Carlos Areces, Raúl Arévalo …

Les Amants passagers réunit un panel d’Espagnols plus fous les uns que les autres dans un avion à destination du Mexique, dont on va très vite apprendre qu’il est en péril puisqu’un problème technique l’empêcherait de se poser dans des conditions normales de sécurité. Pendant une heure et demie, dans l’attente qu’une piste de secours se libère quelque part sur le territoire espagnol, l’avion va tourner en rond au-dessus de la belle ville de Tolède. L’occasion pour les passagers de la classe affaires (ceux de la seconde classe ont été volontairement plongés dans le sommeil grâce à l’usage d’un somnifère) de nous faire partager leurs problèmes, qu’ils soient sentimentaux ou financiers, d’exposer en somme les raisons pour lesquelles ils tenaient tant à aller au Mexique. Pour corser le tout, l’équipage, et notamment l’équipe de cabine, est constitué, selon les clichés qui courent, d’une bande de joyeux gays dépravés qui ne cesseront de picoler de la tequila ou de sniffer tout ce qui se présente à leurs narines. Voilà bien longtemps qu’Almodóvar n’avait réalisé une pure comédie. L’ensemble est assez joyeux, très farfelu, frais mais aussi élégant. Almodóvar renoue avec le comique trash et kitsch de ses tout premiers films mais les moyens financiers dont il dispose aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec le charme bricolé qui marquait ses productions Movida des années 80. Alors on rit, certes, dans cette métaphore évidente et donc désespérée de l’Espagne actuelle, société gangrenée par la crise économique, pays qui tourne en rond autour de lui-même sans jamais trouver l’issue de secours. Pedro Almodóvar est l’un des plus grands cinéastes de notre temps. Parce que depuis des années, il travaille sur la forme, sur le récit, poursuivant des recherches passionnantes sur la réactivation des clichés, le travestissement et le détournement du récit hollywoodien, des poncifs et des genres (essentiellement le mélodrame et le film policier). Alors Les Amants passagers apparaît au premier abord comme une pause, une récréation dans ce travail acharné sur la matière cinématographique, mais Pedro Almodovar sait nous entraîner avec cette comédie aéronautique aux dialogues très drôles, à la fois délirante, gay, kitchissime en diable et transgressive sur tous les plans.

Ce film est précédé du court métrage:

FLAMINGO PRIDE
Film de Tomer Eshed (Animation- Allemagne – 2011 – 6’02 » – sans dialogue)

Agacé d’être le seul hétérosexuel de son groupe, un flamand rose tombe amoureux d’une cigogne qui vole au-dessus de lui. Incapable d’être pris au sérieux par la cigogne, il s’isole et traverse une crise d’identité. C’est alors qu’une rencontre intense lui inspire une conduite audacieuse.

Vernoux (salle Louis Nodon)
samedi 27 avril à 21h
dimanche 28 avril à 17h
lundi 29 avril à 21h

Lamastre (centre culturel)
jeudi 25 avril à 21h
vendredi 26 avril à 21h

Chalencon (salle polyvalente)
dimanche 28 avril à 20h30

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