LES DELICES DE TOKYO

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Film de Naomi Kawase
(Comédie dramatique – Japon – 2016 – 1h53 – VOST)
Avec Kirin Kiki, Masatoshi Nagase, Kyara Uchida…

SYNOPSIS

Les dorayakis sont des pâtisseries traditionnelles japonaises qui se composent de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits, « AN ».Tokue, une femme de 70 ans, va tenter de convaincre Sentaro, le vendeur de dorayakis, de l’embaucher. Tokue a le secret d’une pâte exquise et la petite échoppe devient un endroit incontournable…

CRITIQUE

« La vie de Sentaro (Masatoshi Nagase) n’a plus beaucoup de goût, tout comme les dorayakis, ces pâtisseries traditionnelles japonaises, qu’il vend à une petite clientèle de lycéennes au gazouillis printanier, quelle que soit la saison. Sa minuscule échoppe évoque un théâtre de marionnettes où il s’agiterait mécaniquement comme un pantin qui ne tiendrait plus qu’à un fil. Quant à ses talents culinaires, ils se limitent à ouvrir une boîte de pâte de haricots rouges et à préparer des pancakes. Solitaire et mélancolique, le bonhomme touche le fond de sa bouteille de saké depuis un bon moment déjà. Pour lui, les journées qui se succèdent sont comme ses dorayakis, identiques et sans goût. Jusqu’au jour où Tokue (Kirin Kiki), un petit bout de femme, lui fait goûter sa propre pâte de haricots rouges : c’est le choc! Toute son amertume disparaît, chassée par les saveurs sucrées de ce dessert divin. Bien vite les clients vont se bousculer pour goûter les merveilles de la vénérable Tokue. Les mains de la vieille dame ont beau être déformées par la maladie, elle possède des doigts de fée. Ce qui n’empêchera malheureusement pas le mauvais sort… Reprenant les thèmes qui lui sont chers – la nature et la transmission –, la cinéaste japonaise Naomi Kawase, après le remarquable Still the Water, nous propose une délicate chronique autour de trois Robinsons, trois naufragés de la vie sur leurs îlots urbains. Il y a ce pâtissier au moral rongé par les dettes et par l’alcool, cette adolescente (Kyara Uchida) en rupture familiale à cause de son canari, et cette septuagénaire contrainte de vivre à l’écart à cause d’une maladie qui l’a empêchée de mener l’existence qu’elle aurait souhaité. A travers la cuisine, envisagée comme une ascèse spirituelle, à l’instar de l’art de composer des bouquets ou de manier le sabre, c’est à une magistrale leçon de vie et de poésie que nous convie ce film initiatique aux teintes aussi subtiles que celles des cerisiers en fleur. Simples et débordants de sagesse, ces Délices de Tokyo se dégustent à petites bouchées, comme des dorayakis. Et si vous ne savez pas ce que c’est, optez pour la version française, les macarons… »
Alain Spira – Paris Match

SÉANCES

Vernoux (espace Louis Nodon)
sam. 27/02 – 21h
dim. 28/02 – 17h
lun. 29/02 – 18h
Lamastre (centre multimédia)
ven. 26/02 – 21h
mar. 01/03 – 20h30

BANDE ANNONCE

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