La tension est palpable, et l’étau semble se resserrer d’heure en heure pour cet homme au bord du précipice. Un ressenti renforcé par une mise en scène sans artifice et ultra réaliste, ainsi qu’un jeu d’acteur efficace.
Le film, complexe, très noir, asphyxiant, coécrit avec Audrey Diwan, trouve sa force dans une intransigeance qui mène peu à peu à la folie et à la destruction. Pour une simple erreur d’interprétation.
Après La salle des profs qui pointait du doigt le manque de discernement et les jugements expéditifs au sein d’un collège allemand, Pas de vagues propose une réflexion universelle sur les dérives de nos sociétés qui privilégient, depuis trop longtemps, la bien-pensance à la vérité, et laissent ainsi se répandre un sentiment d’injustice néfaste à la bonne marche de la démocratie.
Synopsis
Julien est professeur au collège. Jeune et volontaire, il essaie de créer du lien avec sa classe en prenant sous son aile quelques élèves, dont la timide Leslie.
Ce traitement de faveur est mal perçu par certains camarades qui prêtent au professeur d’autres intentions. Julien est accusé de harcèlement.
La rumeur se propage. Le professeur et son élève se retrouvent pris chacun dans un engrenage.
Mais devant un collège qui risque de s’embraser, un seul mot d’ordre : pas de vagues…