Réflexion sur le thème du déni du réel, le nouveau film de Jean-Pierre Améris met en scène avec justesse les paradoxes d’une relation père-fils.
Moins sombre que l’ouvrage, le film n’en demeure pas moins une évocation sensible des relations entre un père et son fils. L’ambiguïté du rôle de chef de famille, aussi loufoque que dérangeant, convient parfaitement au talent de Benoit Poelvoorde, et la performance de Jules Lefebvre dans la peau du jeune Emile est à saluer.
Benoît Poelvoorde fait peur, puissant dans ce rôle du père monstrueux en proie à une folie imprévisible, une violence habituelle, un complotisme délirant.
Synopsis
Emile, 12 ans, vit dans une ville de province dans les années 1960, aux côtés de sa mère et de son père. Ce dernier est un héros pour le garçon. Il a été à tour à tour était chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d’une Église pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle. Et ce père va lui confier des missions dangereuses pour sauver l’Algérie, comme tuer le général.