ROOM

affiche-roomFilm de Lenny Abrahamson
Drame, Thriller Canada, Irlande – 2016 – 1h58 – VOST
Avec Brie Larson, Jacob Tremblay, Joan Allen, William H. Macy, Sean Bridgers
Dans le cadre de Roman & Cinéma éd. 2016
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

La mise en scène, très impressionniste, embarque le film sur des chemins périlleux mais le voyage est réussi.  
L’Express

« Room » réactualise la veine des films d’apprentissage à l’américaine, en la teintant d’existentialisme. Un film touché par la grâce.
Culture Box

L’on sait gré au cinéaste de mettre l’accent sur le retour à la lumière. Il et elle ne sont plus en prison mais pas encore tout à fait libres. Et d’insister sur la difficile réinsertion de la mère. Et d’accorder toute son attention à l’enfant qui découvre le monde, planète qu’il croyait imaginaire. Là est l’intelligence du film, sa force, sa beauté, sa puissance émotionnelle.
La voix du Nord

SYNOPSIS

Jack, 5 ans, vit seul avec sa mère, Ma. Elle lui apprend à jouer, à rire et à comprendre le monde qui l’entoure. Un monde qui commence et s’arrête aux murs de leur chambre, où ils sont retenus prisonniers, le seul endroit que Jack ait jamais connu.

CRITIQUE

Huis-clos aux confins du réel

Un curieux huis-clos s’instaure, où l’enfant, progéniture du kidnapeur, ne cesse de tenter de différencier le réel et l’imaginaire, avec comme seule ouverture sur l’extérieur, les programmes télévisés. « Ma » le protège, essaye de sortir Jack de ce brouillard mental et conçoit un plan pour s’évader. Une fois « dehors »,  les rôles vont s’inverser, l’enfant va devenir le protecteur de sa mère, en complète rupture avec le retour à une vie « normale ». Souffrant de paranoïa, elle révèle à son tour des difficultés à appréhender la réalité.

Le retour à la vie « d’avant » devient un enfer pour « Ma », alors que Jack absorbe, se nourrit, s’approprie son nouveau monde. Il devient le sage, celui qui sait, comprend et protège, comme un père. La cabane de jardin dans laquelle ils étaient enfermés devient comme un Eden perdu, protecteur, où la relation mère-fils régissait les règles. Cette vie, même ponctuée d’apparitions sporadiques du « père « , était maîtrisée, la jeune femme parvenant à le manipuler.

Une sobriété lumineuse

Le réalisateur Lenny Abrahamson tisse sa toile avec une précision remarquable dans sa mise en scène, distillant des émotions sans excès, laissant de côté toute tentation lacrymale. La caméra, dénuée de mouvements superfflus, est toujours placée au bon endroit. Car elle filme le point de vue de Jack, narrateur de cette histoire dont il est le centre.

L’Oscar remis à Brie Larson est-il mérité ? Elle ne tient pas le premier rôle contrairement au jeune Jacob Tremblay. La question ne remet aucunement en cause la belle interprétation féminine oscarisée. Mais le jeune garçon, qui crève l’écran, aurait justifié tout autant la récompense.

Jacky Bornet – Culture Box

SÉANCES

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