SAINT AMOUR

affiche-st-amourFilm de Benoît Delépine & Gustave Kervern
(Comédie – France – 2016 – 1h41)
Avec Gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde, Vincent Lacoste…

SYNOPSIS

Tous les ans, Bruno fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean, venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint-Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike, le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre belles cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple…

CRITIQUE

« Après les départementales de la montagne Sainte-Victoire arpentées à vélo par un Michel Houellebecq suicidaire dans Near Death Experience, le tandem Delépine-Kervern fait volte-face. Leur nouveau film, hédoniste et viticole jusque dans son titre, est un hommage au plus célèbre des crus du Beaujolais. Fini la dépression à bicyclette, place à l’amour dans les vignobles. Arborant chemise à carreaux et mèches blanches impeccables, Gérard Depardieu arpente le Salon de l’agri­culture avec Nabuchodonosor, son taureau de concours, pendant que Benoît Poelvoorde, son fils, davantage porté sur la picole que sur le brossage des charolais, passe allègrement du stand Alsace au stand Bourgogne. Pour renouer le dialogue avec son rejeton, l’éleveur décide, sur un coup de tête, de le faire monter dans un taxi (conduit par Vincent Lacoste) et de l’emmener sur la route des vins, la vraie. Avec une telle brochette de soûlographes, on pouvait craindre un road-movie imbibé façon grolandaise sur le mal-être du monde paysan. S’il est bien question, incidemment, de la misère sexuelle des agriculteurs (et des chauffeurs de taxi), Saint Amour explore un univers peu traité jusqu’ici par les deux auteurs : la femme et les beaux sentiments qu’elle inspire. De Solène Rigot à Céline Sallette, en passant par Ovidie, Izïa Higelin ou Chiara Mastroianni, toutes croiseront la route des trois hommes pour les révéler à eux-mêmes, et faire renaître cet amour filial entre un père blessé et un fils égaré. Comme dans Mammuth, la vie et l’âme de Depardieu s’invitent dans le voyage et font vibrer une corde sensible dans le monde viril et potache des cinéastes. Grand moment qui laisse la gorge nouée, aussi : la scène où Benoît Poelvoorde décrit avec une précision confondante les « dix stades de l’alcool »… Ode aux femmes et aux sorties de route, Saint Amour prend, avec son dénouement, des airs de comédie à la Bertrand Blier. En ravis de la crèche, mais fiers de l’être, Delépine et Kervern osent réunir dans une ferme-phalanstère le père, le fils, le puceau et la femme qu’ils aiment tous les trois. Preuve un peu naïve, et assumée, qu’il serait possible d’atteindre ce Graal utopique et libertaire : concilier l’ivresse, les potes et la vie de famille. »
Jérémie Couston – Télérama

Ce film est précédé du court métrage
DISCIPLINE
Film de Christophe M. Saber
Fiction – Suisse – 2014 – 12’

21h50, dans une épicerie de Lausanne tenue par des Égyptiens. Excédé, un père de famille perd patience et corrige son enfant désobéissante. Une cliente choquée exprime son désaccord. D’autres clients interviennent, chacun y met son grain de sel et le personnel est dépassé. La conversation se transforme en débat, le débat en dispute. La situation vire peu à peu au chaos

SÉANCES

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