Film de Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier
(Animation – France / Belgique – 2012 – 1h19)
Avec les voix de : Lambert Wilson, Pauline Brunner …
Film tout public à partir de 3 ans
Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi… A la surface, le village des ours. Au-dessous, celui des souris. Entre les deux, depuis toujours, c’est la guerre. Jusqu’à ce que Célestine rencontre Ernest. Ceux-là sont solitaires, des outsiders, les seuls excentriques à la ronde. Elle est orpheline, intrépide et gaffeuse, une souricette rebelle qui ne rêve que d’aventure. Lui exerce en dilettante le métier… d’ours-orchestre, quand il n’est pas occupé à dévaliser le magasin de sucreries. Cet ermite, un peu poète, un peu clodo sous son chapeau mou, vit dans une petite masure isolée de la forêt voisine. Les enfants ne seront pas les seuls à savourer ce délicieux dessin animé. Sa verve rigolote et poétique séduira toutes les générations. C’est l’écrivain Daniel Pennac qui a adapté la célèbre série de livres pour enfants de Gabrielle Vincent. Et l’auteur de La Petite Marchande de prose a mis toute sa gouaille et sa tendresse dans le scénario et, surtout, les dialogues. Grâce à lui, Ernest et Célestine, ce duo improbable, a un grisant petit air d’insolence à la Prévert. Ni les lois, ni les gendarmes de tout poil et de toute espèce ne peuvent entraver leur liberté… Le sujet n’est pas simplement « mignon » : il traite de l’anticonformisme, des problèmes de coexistence entre communautés. Car, ici — qui l’eût cru ? —, les souris comme les ours sont, au départ, de sacrés racistes, vivant entre peur et préjugés. Beau plaidoyer en faveur de la tolérance, Ernest et Célestine évite la mièvrerie. Les situations, fantaisistes et piquantes, débordent d’inventivité. Subrepticement politique, ce voyage en folie douce reste une vraie fête pour les yeux. Sous la houlette du jeune réalisateur Benjamin Renner et des deux créateurs de Panique au village, Vincent Patar et Stéphane Aubier, le dessin original des livres de Gabrielle Vincent danse, tourbillonne au rythme des aventures du gros ours et de la souricette. Croqués en quelques traits, les personnages sont malicieux, touchants, petites âmes vives d’un décor à la fois onirique et familier. Dans ce monde ciselé, la lumière vient des tons d’aquarelle. Des ocres, des roux, des verts tendres se posent sur le dessin comme des voiles délicats. La touche finale du maître…
Vernoux (salle Louis Nodon)
mercredi 06 février à 16h
samedi 09 février à 15h
dimanche 10 février 15h
Lamastre (centre culturel)
mercredi 06 février à 15h30
vendredi 08 février à 18h
dimanche 10 février à 15h30
Chalencon (salle polyvalente)
vendredi 08 février à 10h & 13h30 (scolaires)