Film de Paolo Virzi
Comédie dramatique – France, Italie – 2016 – 1h56 – VOST
Avec Valéria Bruni Tedeschi, Micaela Ramazzotti, Bob Messini, Sergio Albelli, Tommaso Ragno
L’une et l’autre sont poursuivies par un passé douloureux, et chacune à sa manière tâche de s’en dégager. Elles n’ont peut-être pas le sens commun mais elles ont un sacré panache. Tout comme ce film à la fois drôle et déchirant.
Sud Ouest
Présenté à Cannes dans la catégorie Un certain regard, « Folles de joie » est un retour aux sentiments vrais, un hymne à ces impulsions empreintes d’une douce dinguerie qui nous redonnent tant d’espoir.
Elle
Un film pétulant et chaleureux qui nous emporte allègrement au royaume de la folie. Du pur concentré de bonne humeur.
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SYNOPSIS
Beatrice est une mythomane bavarde au comportement excessif. Donatella est une jeune femme tatouée, fragile et introvertie. Ces deux patientes de la Villa Biondi, une institution thérapeutique pour femmes sujettes à des troubles mentaux, se lient d’amitié. Une après-midi, elles décident de s’enfuir bien décidées à trouver un peu de bonheur dans cet asile de fous à ciel ouvert qu’est le monde des gens « sains».
CRITIQUE
Un mot semble résumer l’ensemble du propos de Folles de joie : hystérie. Mais le terme est si galvaudé, si chargé de malentendus et de raccourcis sexistes qu’il est impossible de s’en contenter, même si c’est bel et bien le point de départ du film. Dans une magnifique villa toscane transformée en lieu d’hébergement pour femmes mentalement instables, deux pensionnaires veulent se faire la belle. L’une, grande bourgeoise qui n’a pas abandonné une once de ses rêves de grandeur, est plutôt du genre euphorique, branchée sur 220 volts nuit et jour. L’autre, dépressive chronique, est l’allégorie à peine vivante de la souffrance de vivre, la faute à un passé tumultueux. Dans le huis clos mi-carcéral, mi-communautaire hippie du début, le message est clair : une femme aux aspirations de liberté est une folle et, comme telle, doit être retirée du circuit social.
Quand s’enclenche la mécanique, bien connue, de la cavale, variation à peine dissimulée de Thelma et Louise chez les zinzins, Paolo Virzì a la clairvoyance de ne s’attacher qu’à ses personnages et à leur pouvoir comique. C’est un peu laborieux avec l’incarnation de la tristesse, campée par Micaella Ramazzotti dont le rôle de suicidaire fracassée prête rarement à rire. En revanche, dans le registre de l’excentricité solaire, Valeria Bruni-Tedeschi est sans égale, d’autant qu’elle sait étendre son jeu en versant dans la colère effrayante. Le road-movie qui suit ces deux femmes, prêtes à n’importe quelle dinguerie pour profiter de quelques instants de liberté supplémentaires, est le prétexte à une succession de scènes souvent très drôles. Paolo Virzì, qui a calé sa mise en scène sur ces disputes, hauts cris, affrontements et malentendus, est à l’unisson…
Bruno Icher – Talérama
Ce film est précédé du court métrage
YA BASTA !
Film de Sébastien Rost / Gustave Kervern
Fiction – France – 2010 – 11’
Un centre d’éducation spécialisé va fermer ses portes. Des handicapés mentaux aidés par leurs éducateurs, vont alors prendre leur destin en main !