« J’accuse », par sa maîtrise du suspense, égale les chefs-d’œuvre des débuts du réalisateur (…) Avec Robert Harris, Polanski s’empare du potentiel fictionnel de l’épisode historique à travers les codes du film d’espionnage. Si l’affaire Dreyfus contient en elle-même un noyau dramaturgique puissant, une matière narrative riche, Polanski en tire une lecture hitchcockienne sur le thème de la contre-enquête et du faux-coupable, dans un climat paranoïaque.
On croyait connaître l’affaire Dreyfus. Mais pas avec un tel souffle, un tel luxe de détails et de rebondissements. Palpitant.
Le rythme et l’élégance du découpage, dont Polanski demeure un maître, sont pour beaucoup dans l’impression de fraîcheur que dégage le film. Le cinéaste parvient même à donner une dimension ludique à ce récit pourtant lesté de significations historiques fondamentales et finalement très actuelles.
Synopsis
Pendant les 12 années qu’elle dura, l’Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier. Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme.