Film de Jon Favreau
Aventure – USA – 2016 – 1h46 – VF – 3D & 2D
Avec les voix de Lambert Wilson, Leïla Bekhti
Ciné jeunesse à partir de 7 ans
Décors somptueux, personnages attachants, péripéties à gogo… Aucun doute : cette relecture du « Livre de la Jungle » par Jon Favreau redonne toutes ses lettres de noblesse – noirceur assumée en plus – au récit initial écrit par Rudyard Kipling.
Metro
Ce voyage initiatique du petit homme élevé par les loups offre un grand divertissement pour toute la famille dès 7 ans dans une magnifique jungle luxuriante. Aventures et émotions garanties !
Femme Actuelle
SYNOPSIS
Les aventures de Mowgli, un petit homme élevé dans la jungle par une famille de loups. Mais Mowgli n’est plus le bienvenu dans la jungle depuis que le redoutable tigre Shere Khan, qui porte les cicatrices des hommes, promet d’éliminer celui qu’il considère comme une menace. Poussé à abandonner le seul foyer qu’il ait jamais connu, Mowgli se lance dans un voyage captivant, à la découverte de soi, guidé par son mentor la panthère Bagheera et l’ours Baloo. Sur le chemin, Mowgli rencontre des créatures comme Kaa, un pyton à la voix séduisante et au regard hypnotique et le Roi Louie, qui tente de contraindre Mowgli à lui révéler le secret de la fleur rouge et insaisissable : le feu.
CRITIQUE
Oubliez « le Livre de la jungle » version animée de 1967. Pour adapter à nouveau les histoires de Rudyard Kipling, Disney a commandé à l’Américain Jon Favreau un film interprété par un seul comédien et entièrement réalisé en images de synthèse. Le long-métrage, qui nous conte à nouveau cette histoire d’un orphelin abandonné dans la jungle et élevé par des animaux, nous en met plein la vue. Décryptage de la fabrication hors normes de ce film très spécial avec le cinéaste, rencontré lundi à Paris… Ça n’est pas Jon Favreau qui a eu l’idée d’un film tourné avec un seul acteur au coeur d’un univers créé en images de synthèse, mais Disney, qui lui a suggéré ce concept. Un défi que le réalisateur, spécialiste des effets spéciaux mais aussi de la direction d’acteurs — il a montré ses compétences sur « Iron Man » —, a adoré : « Tout était à créer. » Il s’est donc lancé dans un tournage des plus complexes : faire jouer chaque scène par le petit Neel Sethi, interprète de Mowgli, devant un écran bleu, et ensuite greffer dessus les décors et les animaux. Un pari de taille : 64 espèces apparaissent dans le film. « Je voulais qu’on y croie : j’ai envoyé les graphistes et les animateurs étudier les vrais animaux de près, pour qu’ils reproduisent parfaitement leur manière de bouger et les moindres détails de leurs expressions. » A l’écran, le résultat est impressionnant : l’ours Baloo, la panthère Bagheera, le tigre Shere Khan paraissent plus vrais que nature. Mais le plus sidérant réside dans ces images hyperréalistes de troupeaux de gnous ou de hordes de singes : « Pour les animaux en arrière-plan, nous avons fait appel à une seconde équipe d’animateurs qui ne sont pas des stars, et qui ont voulu faire leurs preuves. Ils ont tout donné », sourit le cinéaste.Pour le cadre du film, à savoir des lianes, des arbres immenses, une nature dense et touffue, Jon Favreau a pensé à « Avatar », de James Cameron : « Pour moi, c’est la référence évidente en matière de nature reproduite en images numériques et en 3D. C’était il y a sept ans déjà, et depuis, je n’ai pas vu mieux. » Mais lui y est parvenu. On défie quiconque de deviner que cette verdure omniprésente a été entièrement conçue sur ordinateur. Mieux, le spectateur a l’impression de bondir, dans la peau de Mowgli, au milieu des arbres, et de frôler les lianes.
Comment intégrer un acteur, enfant qui plus est, au milieu de cette faune et cette flore virtuelles, et qui s’est retrouvé à courir, sauter, dialoguer devant des écrans bleus avant même que la partie graphique ne soit fabriquée ? « Avant de tourner les scènes avec Neel Sethi, on lui montrait les illustrations préparatoires des graphistes, détaille Jon Favreau. Et j’ai eu l’idée de le faire dialoguer avec des marionnettistes qui faisaient s’animer des peluches figurant les animaux. Pour le reste, il est très doué, et c’était aussi mon boulot de bien le diriger : tous les deux, nous avons beaucoup répété et réglé chaque dialogue de manière très précise. »
Renaud Baronian – Le Parisien
SÉANCES