Film de Pierre Jolivet
(Policier – France – 2015 – 1h35)
Avec: Olivier Gourmet, Valérie Bonneton, Marc Zinga …
Franck, 52 ans, est gardien de nuit dans un centre commercial de banlieue. Il y a dix ans, il était ouvrier spécialisé et délégué syndical, toujours sur le pont, toujours prêt au combat. Aujourd’hui il est le spectateur résigné de sa vie, et il s’ennuie. Une nuit, il voit un 4×4 qui rôde sur le parking, et sent que quelque chose se prépare… La curiosité le sort de son indifférence et il décide d’intervenir. Une occasion pour lui de reprendre sa vie en main…
« L’histoire d’un mec qui va reprendre sa vie en main. Remonter la pente, passer à l’acte parce qu’il y va de sa dignité d’être humain. Un type droit dans ses bottes, si élimées soient-elles, capable de se sacrifier pour un idéal. On pense à certains polars purs et durs. À certains héros solitaires tel que les campaient Sterling Hayden et Alain Delon à leur époque samouraï. Et on n’a pas tort. Dix-sept ans après Fred, Pierre Jolivet revient au polar social. Âpre et atmosphérique. Sans concession ni fioriture. Fragile et humain. Comme on l’aime. Affranchi des ombres paralysantes de la bien-pensance et du consensus mou. Jusqu’au bout de son sujet, il va. Fracture sociale et familiale. État des lieux. De crépuscules moites en matins blêmes, le cinéaste impose une esthétique de la fêlure, entre chien et loup, dans la tradition d’un genre qui, de Huston en passant par Grangier et Melville, reste rivé à une éthique. En Olivier Gourmet, Jolivet dégote un frère de sang de Vincent Lindon, un de ces acteurs taiseux s’exprimant davantage en un geste et un battement de cils qu’en une page de dialogues. Touchante est cette attention aux êtres qui le caractérise et le conduit à faire sortir des clous des actrices comme Valérie Bonneton et Julie Ferrier. Rarement ont-elles paru aussi vraies. De même cette propension à parer d’humanité chacun de ses personnages secondaires, de l’éboueur au conseiller social en passant par le petit lascar à vélo. Sa mise en scène touchant à l’essentiel, sa liberté de filmage, procurent un bien fou. »
Philippe Lagouche – La Voix Du Nord
Vernoux (espace culturel Louis Nodon)
vendredi 15 mai à 21h
samedi 16 mai à 18h
lundi 18 mai à 18h
Lamastre (centre culturel)
vendredi 15 mai à 21h
dimanche 17 mai à 18h