Ce que nous offre Catherine Breillat avec « L’Été dernier », c’est l’expérience d’un cinéma qui se fait fusionnel. Devant « Brève traversée », on ne pouvait quitter l’écran des yeux, cette fois on n’est plus devant un film : on y entre, comme dans une transe.
C’est toute la beauté retorse de ce film que de nous faire aimer un personnage que tout désigne comme détestable.
Aujourd’hui âgée de 75 ans, Catherine Breillat, qui a survécu, rappelons-le, à un AVC la laissant hémiplégique et qui fut sous l’emprise d’un escroc (comme elle l’a raconté dans Abus de faiblesse), nous offre un tel manifeste de vigueur amorale qu’il est difficile de ne pas être admiratif.
Synopsis
Anne, avocate renommée, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, Théo, 17 ans, fils de Pierre d’un précédent mariage, emménage chez eux. Peu de temps après, il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie.