Attention, grand film ! « Lost Country » est un bouleversement immense, par sa puissance, sa maîtrise, son osmose entre destin individuel et grande Histoire, et par le regard frontal et gorgé d’amour de Vladimir Perišić sur son sujet et sur son duo d’interprètes.
Coécrit avec la réalisatrice Alice Winocour (Revoir Paris), et baigné de couleurs sourdes et froides qui, comme l’époque elle-même, évoquent aussi bien l’aube que le crépuscule, ce film âpre expose magistralement le désespoir d’une génération empoisonnée par la précédente.
Chaque scène est un tableau, ou une nature morte. Il y a des cloisons (une vitre, un mur), des mouvements fluides et colorés, et toujours cette lumière qui vient d’on-ne-sait-où. Récompensé du Prix de la Révélation à la Semaine de la Critique de Cannes, Lost country fait de l’adolescence, un abyme silencieux.
Synopsis
Serbie, 1996, dans le feu des manifestations étudiantes contre le régime de Milošević. Déchiré entre ses convictions et l’amour qu’il porte à sa mère, porte-parole du gouvernement, Stefan, 15 ans, mène sa propre révolution.