Barry Jenkins est l’un des rares cinéastes américains à revendiquer ce romanesque pictural et musical échevelé, appelant le spectateur à ressentir le film à travers chaque couleur et chaque note. Il vous transperce par la pureté de ses images, de sa bande originale, des émotions.
Formaliste inspiré, Jenkins, grâce à un travail sur les rouges et les verts proche de Douglas Sirk et à l’association des gros plans et de nappes musicales mélancoliques, porte les émotions à un degré d’incandescence rarement atteint.
Positif
La fin de Beale Street est émouvante, tant elle superpose, implicitement, l’hier et l’aujourd’hui. Entre résignation et fidélité à eux-mêmes, les deux jeunes parents n’ont plus qu’à croire dans un avenir où leur enfant, au moins, vivra mieux… Ensemble, ces trois-là forment une belle allégorie de l’endurance.
Synopsis
Harlem, dans les années 70. Tish et Fonny s’aiment et envisagent de se marier. Alors qu’ils s’apprêtent à avoir un enfant, le jeune homme, victime d’une erreur judiciaire, est arrêté et incarcéré.Tish s’engage dans un combat acharné pour prouver l’innocence de Fonny et le faire libérer…