Ce que ce premier long métrage tenu de bout en bout nous dit du réel, sans jamais oublier de faire des images, d’être mouvement et son, est bien plus qu’un film à thèse, c’est une immersion, un voyage dans des sensations qui, bien que d’aujourd’hui, nous ramènent à notre enfance, à nos souvenirs et nos ressentis. C’est douloureux et poignant. Indispensable.
Si le jeu, la joie, l’acquisition du savoir sont aussi de la partie, si le film tend vers une forme de salut possible, il reste poignant, nous saisissant plus d’une fois à la gorge, en créant une profonde empathie pour le frère meurtri et sa sœur atteinte par ricochet.
Un monde est un geste de cinéma radical nous confrontant à la pérennité de la violence sociale jusque dans la petite enfance. Un choc de ce début d’année.
Synopsis
Nora entre en primaire lorsqu’elle est confrontée au harcèlement dont son grand frère Abel est victime. Tiraillée entre son père qui l’incite à réagir, son besoin de s’intégrer et son frère qui lui demande de garder le silence, Nora se trouve prise dans un terrible conflit de loyauté. Une plongée immersive, à hauteur d’enfant, dans le monde de l’école.