Film mental, maîtrisé de bout en bout, ce cauchemar éveillé, traversé par des moments de grâce suspendus, confirme le talent de son jeune auteur, qui livre une radioscopie de Los Angeles vertigineuse.
La Septième Obsession
Les fans de Mulholland Drive ne pourront rester insensibles à la démarche de David Robert Mitchell : actualiser l’exploration lynchienne de Los Angeles, dix-sept ans après, mais sans se prendre pour le maître, et donc avec une bonne dose d’autodérision.
Ce jeu de pistes audacieux, sélectionné en compétition à Cannes, a tout pour s’imposer comme un objet culte grâce à son imagerie qui s’approprie de nombreuses références à la pop culture. Un discours aux portes de la démence qui risque en déconcerter plus d’un, mais qui lui va à ravir.
Synopsis
À Los Angeles, Sam, 33 ans, sans emploi, rêve de célébrité. Lorsque Sarah, une jeune et énigmatique voisine, se volatilise brusquement, Sam se lance à sa recherche et entreprend alors une enquête obsessionnelle surréaliste à travers la ville.