Depuis le milieu des années 2010, le cinéma d’Andreï Konchalovsky retrouve les sommets artistiques. Chers Camarades ! le confirme.
Si le récit est tragique, il est toutefois traversé par un souffle humaniste qui laisse entrevoir quelques signes d’espoir. A l’image du splendide noir et blanc qui l’enveloppe : la noirceur persistante n’empêche jamais la lumière de venir irradier le cadre.
En 1962, l’armée russe tire sur des grévistes, et étouffe l’affaire, qui ne sera rendue publique qu’en 1992. Konchalovsky aborde ce passage de l’histoire soviétique avec tout le brio de sa mise en scène précise et anxiogène, dans un noir et blanc magnifique.
Synopsis
Une ville de province dans le sud de l’URSS en 1962. Lioudmila est une fonctionnaire farouchement dévouée au Parti Communiste. Sa fille décide de participer à la grève d’une usine locale et les événements prennent une tournure tragique. Les autorités dissimulent la violence de la répression. Lioudmila se lance alors dans une quête éperdue à la recherche de sa fille disparue.