Une tragédie au sens propre du terme : Dogman joue la tension permanente de l’injustice et de la colère rentrée qui tord le bide, jusqu’à l’explosion de violence finale. On en sort complètement sonné.
Première
En ces temps de Trump, de Kim Jong-un, de Netanyahou, de Daech, de Ligue du Nord, bref de chiennerie idéologique et de montée de la loi de la force, la métaphore politique de Dogman semble transparente. Mais c’est aussi une fable humaine qui dépasse son manichéisme apparent, comme le prouvent les ultimes séquences et le dernier plan, magnifiques. La misère appelle la violence, mais sous les pavés de la violence subsiste parfois la plage de l’humanisme.
Les Inrockuptibles
Dogman se déroule dans une Italie moribonde et froide, magistralement filmée : un enfer presque fantastique de béton écaillé dans une zone périphérique de bord de mer. Il n’y subsiste que les rapports de force, traités sur un ton convulsif, presque à l’os, qui rappelle celui de Gomorra, le film du réalisateur sur la Mafia napolitaine.
Télérama
Synopsis
Dans une banlieue déshéritée, Marcello, toiletteur pour chiens discret et apprécié de tous, voit revenir de prison son ami Simoncino, un ancien boxeur accro à la cocaïne qui, très vite, rackette et brutalise le quartier. D’abord confiant, Marcello se laisse entraîner malgré lui dans une spirale criminelle. Il fait alors l’apprentissage de la trahison et de l’abandon, avant d’imaginer une vengeance féroce…