La Chimère semble vouloir susciter un rapport ancien aux images, datant d’avant leur prolifération, et faire de chaque plan un événement, renouant ainsi avec la dimension foraine et magique du cinéma.
« La Chimère », ce sont ces allers-retours ininterrompus entre terre et ciel, le passé et l’absence de futur, une beauté plastique foudroyante, une multiplicité des formes qui n’a comme unique but celui de faire émerger le lien indéfectible entre l’aimant et l’être aimé, ce lien, ce fil infrangible menant Arthur à Beniamina aux cieux des amours éternels.
Ce qui frappe, c’est la capacité d’Alice Rohrwacher à alimenter sans cesse de l’imaginaire en pagaille, aussi sensible que profond, avec des éléments rudimentaires.
Synopsis
Chacun poursuit sa chimère sans jamais parvenir à la saisir. Pour certains, c’est un rêve d’argent facile, pour d’autres la quête d’un amour passé… De retour dans sa petite ville du bord de la mer Tyrrhénienne, Arthur retrouve sa bande de Tombaroli, des pilleurs de tombes étrusques et de merveilles archéologiques. Arthur a un don qu’il met au service de ses amis brigands : il ressent le vide. Le vide de la terre dans laquelle se trouvent les vestiges d’un monde passé. Le même vide qu’a laissé en lui le souvenir de son amour perdu, Beniamina.