Un bonheur de film, qui fait l’éloge de la pleine présence à l’instant avec une absolue délicatesse.
Le film de Wenders n’est jamais aussi gracieux et émouvant que lorsqu’il s’attache à décrire rigoureusement la matière de l’ordinaire, de l’Arte povera mis en images. La caméra semble moins là pour scruter comment la société de consommation nous assujettit que pour révéler la beauté fragile, fugace mais essentielle de ces petits riens.
Malgré la convocation des fétiches du monde pré-numérique (cassettes audio, photos argentiques, discussion avec sa nièce où notre héros apprend l’existence de Spotify…), Wenders ne tombe jamais dans la posture de brocanteur rock qui a fini par plomber le cinéma de Jarmusch.
Synopsis
Hirayama travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues. Une réflexion émouvante et poétique sur la recherche de la beauté dans le quotidien.