Avec son côté absurde et empli d’humour noir, « The Sweet East » compose en filigrane du voyage une symphonie de l’adolescence, entre quête identitaire, désir de provocation et d’émancipation, et jeux de rôles.
Le film est une variation autour du road movie, conte à tiroirs où chaque fantaisie s’évanouit dans la suivante sans crier gare, soumis à la seule volonté d’une innocence farouche.
Or le cinéaste, Sean Price Williams, qui fut le brillant chef opérateur des frères Safdie (notamment pour Good Time, avec Robert Pattinson), filme ces ermites et ces excentriques — ou pire — sans condescendance ni effroi, en débusquant aussi leur fragilités, en révélant la drôlerie involontaire de leurs univers respectifs.
Synopsis
Lillian, jeune lycéenne, fugue durant un voyage scolaire. Au fil de ses rencontres, elle découvre un monde insoupçonné. Les fractures mentales, sociales et politiques des États-Unis, filmées comme un conte de fée ou une variation d’Alice au pays des merveilles.