Palme d’or 2018, le portrait d’une famille confrontée à la précarisation de la classe ouvrière. L’art méticuleux et sensible de Kore-eda à son sommet.
A mesure que Kore-eda détricote les apparences qu’il nous a d’abord fait admettre et aimer, c’est l’aspect le plus douloureux, le plus poignant de son cinéma qui gagne la surface, achevant de faire de cette œuvre bouleversante l’un de ses meilleurs films.
Au cœur de ce film fabuleux se dévoile pourtant une famille nucléaire bien concrète, un corps familial, fait de six personnages dont Kore-Eda n’a de cesse de montrer le lien organique, via ses acteurs réunis par les fils invisibles de sa mise en scène, comme une boîte à musique géante, faite de chair et de larmes.
Synopsis
Au retour d’une nouvelle expédition de vol à l’étalage, Osamu et son fils recueillent dans la rue une petite fille qui semble livrée à elle-même. D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant pour la nuit, la femme d’Osamu accepte de s’occuper d’elle lorsqu‘elle comprend que ses parents la maltraitent.