A chaque instant, Jude y questionne la notion d’obscénité qui dépasse évidemment les rives de la pornographie. Accompagné par des ritournelles de… Bobby Lapointe, l’Ours d’Or de Berlin 2021 raconte la banalité du mal en se montrant tout à la fois glaçant et hilarant. Le cocktail parfait d’une oeuvre hors normes.
“Quand les événements nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs”, disait Georges Clémenceau. Et c’est bien cette attitude tartuffe que dénonce avec un humour hénaurme et libérateur, carnavalesque, le film de Jude.
Avec cette réflexion sur le point de vue, sur le montré et le caché, le décent et l’indécent, Radu Jude fait surtout le procès de l’obscénité. Qui réside, comme la beauté, ce n’est plus un secret, dans l’œil de celui qui regarde.
Synopsis
Emi, une enseignante, voit sa carrière et sa réputation menacées après la diffusion sur Internet d’une sextape tournée avec son mari. Forcée de rencontrer les parents d’élèves qui exigent son renvoi, Emi refuse de céder à leur pression, et questionne alors la place de l’obscénité dans nos sociétés.