Hubert Sauper emmène sa caméra à La Havane où il interroge des enfants sur Cuba. Sans clichés, il parle de la colonisation, de l’impérialisme, de la révolution et du futur, par la voix d’enfants à la clairvoyance singulière.
Moins sombre que ses films précédents, Epicentro salue surtout la fierté bravache des Cubains, qui s’opposent à l’arrogante Amérique. On n’oubliera pas la détermination de ces deux petites Cubaines de 11 ans qui parlent de géopolitique avec une intelligence et un naturel déconcertants.
Un regard passionnant sur l’Impérialisme américain par le prisme de Cuba.
Synopsis
Le cinéaste Hubert Sauper — réalisateur de Nous venons en amis et du Cauchemar de Darwin, nommé aux Oscars — a réalisé Epicentro, portrait immersif et métaphorique de Cuba, utopiste et postcolonial, où résonne encore l’explosion de l’USS Maine en 1898. Ce Big Bang a mis fin à la domination coloniale espagnole sur le continent américain et inauguré l’ère de l’Empire américain. Au même endroit et au même moment est né un puissant outil de conquête : le cinéma de propagande. Dans Epicentro, Hubert Sauper explore un siècle d’interventionnisme et de fabrication de mythes avec le peuple extraordinaire de La Havane — en particulier ses enfants, qu’il appelle “ les jeunes prophètes ” — pour interroger le temps, l’impérialisme et le cinéma lui-même.